Matin d'automne
François Coppée
C'est l'heure exquise et matinale Que rougit un soleil soudain. A travers
la brume automnale Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est
lente. Ou peut les suivre Du regard en reconnaissant Le chêne à sa
feuille de cuivre, L'érable à sa feuille de sang.
Les dernières, les
plus rouillées, Tombent des branches dépouillées : Mais ce n'est pas
l'hiver encor.
Une blonde lumière arrose La nature, et, dans l'air
tout rose, On croirait qu'il neige de l'or.
|
|
e
e |
|